Faisant partie d’une édition speciale sur d’Israël le magazine XXI [ 21] à Paris me commande trois éstampes pour illustrer un texte révèlant une affaire de traffic de drogue mis en place par le gouvernement israelien durant les années soixante, ceci aurait conduit au succés de la “Guerre des six jour ” [contre l’Egypte ].
l’Opération « Toto », trois estampes et brefs extraits du texte:
“….Les trafiquants étaient l’autorité. Ils exécutaient une mission secrètement autorisée et sanctionnée par les gouvernements successifs d’Israël. Le but de ce trafic de drogue était de rendre les consommateurs égyptiens « accros » et, par ce biais, d’affaiblir l’armée égyptienne, l’ennemi le plus redoutable d’Israël à l’époque. L’opération « trafic de drogue » était dirigée par l’« Unité 504 ». Cette unité secrète et controversée des services de renseignement militaires israéliens est considérée comme l’une des plus impitoyables de l’ensemble des services de sécurité israéliens.
…Tous les officiers opérant dans cette unité ultra-secrète bénéficiaient déjà de « top security clearances » (« accréditations de sécurité de haut niveau »).Malgré tout, dès lors qu’ils étaient engagés dans l’opération, ils étaient convoqués au bureau du chef de l’unité où ils devaient à nouveau prêter serment, et étaient conviés à signer un accord de classification top-secret. Ce n’est qu’après ces procédures qu’ils étaient autorisés à voir le fameux document secret, et à prendre connaissance de leur mission….Beaucoup d’argent se mis à circuler de main en main. Les pots-de-vin facilitaient le trafic.
… les « sélectionnés » furent reçus par les commandants en chef de l’Unité 504 et soumis au secret le plus absolu. Ils acceptèrent leur mission sans connaître son contenu. Leur accord donné, ils durent signer une promesse supplémentaire, inhabituelle, pour maintenir le plus haut niveau de confidentialité. Ce n’est qu’après ce cérémonial qu’ils furent autorisés à lire le contenu de la mission qu’ils venaient d’accepter, et à prendre connaissance de l’opération en cours, ainsi que de ses différents noms de code, à savoir « Toto », « Lahav » et « Tidhar »…Certains tentèrent de revenir sur leur engagement et demandèrent à leurs supérieurs de se libérer de la mission. Ils furent informés qu’une fois les documents signés et approuvés, aucune marche arrière n’était plus possible. Ils n’avaient aucun échappatoire.
…L’ironie, cinquante après la mis een place de l’opération « Toto », c’est l’effet miroir. Le groupe chiite libanais Hezbollah recrute souvent aujourd’hui ses agents en Israël – dont du personnel militaire – par le biais d’un accord « drogue-contre-information »….Le Hezbollah est ainsi gagnant sur tous les tableaux. Tout en obtenant des renseignements sur les installations militaires en Israël, il affaiblit la société israélienne en la noyant sous la drogue….Ce qui est un reflet strictement conforme au plan échafaudé en 1959 contre les Arabes par le Général Chaim Herzog, chef des services de renseignement militaires, et ses collègues de l’armée.”
Photographies montrant l’impression des estampes.
Extraits des textes copyright du magazine XXI, Paris, 2010.
Gravures sur linoleum et photohraphies copyright Raymond Verdaguer, 2010.